Laissons les faits parler plus fort dans le cas d'un écolier
Un élève de 15 ans qui a disparu des caméras de surveillance de son école dans la province du Jiangxi, dans le sud-est de la Chine, en octobre, s'est suicidé, a annoncé jeudi la police. La disparition de Hu Xinyu a alimenté l'imagination populaire pendant plus de trois mois, car des recherches soi-disant approfondies n'avaient pas permis de retrouver le garçon, qui venait de commencer ses cours au lycée Zhiyuan dans le comté de Yanshan de la ville de Shangrao.
Selon les autorités, Hu souffrait de troubles mentaux en raison de mauvaises notes et de difficultés d'adaptation au nouvel environnement de Zhiyuan, un internat privé. Il a laissé derrière lui des clips audio dans un enregistreur vocal numérique indiquant son intention de se suicider.
Pourquoi son cas a-t-il suscité de nombreux débats houleux dans tout le pays ? Les efforts irresponsables et souvent scandaleux déployés par de nombreuses personnes pour attirer l'attention et gagner du trafic en ligne sont certainement à blâmer. En fait, Weibo, l'équivalent de Twitter, a fermé 138 comptes qui répandaient des rumeurs concernant cette affaire. Toutes sortes de rumeurs, faisant même allusion à la vente d'organes, ont été fabriquées et diffusées pour profiter de la vie et de la mort du pauvre garçon.
Depuis qu'un certain nombre de plateformes de médias sociaux sont devenues populaires, l'auto-média a connu une croissance fulgurante, tout comme certains créateurs de contenu irresponsables qui peuvent tout faire pour attirer l'attention.
La surveillance en ligne de ces comptes et l'application de la loi devraient être considérablement renforcées pour contrôler ceux qui nuisent à l'ordre et à l'harmonie sociale au mépris total de la loi.
En outre, les autorités compétentes devraient également divulguer les informations clés à temps pour réduire l'espace pour la rumeur. Il est regrettable que de nombreux gouvernements et autorités locales ne se soient pas encore habitués à répondre à la curiosité du public et soient très mauvais en matière de relations publiques.
Ils doivent comprendre que la peur de communiquer par peur de faire des erreurs ne fera que créer plus de problèmes. En effet, la gouvernance, en particulier au niveau local, a encore un long chemin à parcourir.
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